
Colum Bastable, PDG de Cushman, Wakefield, Lepage
«La première chose que je dirais, c'est d’écouter Michael Wilson. Il a démontré
de manière assez convaincante pourquoi les gens d'affaires devraient prêter
attention à cette question.
Maintenant, voici un fait, 85% des nouveaux emplois créés exigent des aptitudes
intellectuelles. La santé du cerveau et son «entraînement» sont évidemment des
éléments cruciaux, à la fois pour la protection des emplois et de la santé
mentale. Le fait que notre économie soit basée sur des capacités intellectuelles,
signifie que nos cerveaux doivent être sains, donc que notre personnel doit être
en bonne santé.
Je ne pense pas qu’il soit trop exagéré ni difficile de comprendre qu'il est
logique pour les entreprises et leurs dirigeants de commencer à s’intéresser
activement à ce sujet. En fait, la motivation première de mon implication au
niveau des questions de santé mentale a été vraiment (..) franchement, découle
initialement de l'ignorance.
J'ai appris par exemple, que les problématiques de santé mentale coûtent au
secteur industriel au Canada près de 50 milliards de dollars par an. Cela touche
les employés de tous les milieux. Je me trouve dans un secteur où les employés
représentent nos meilleurs atouts de vente et il est donc très important pour
moi qu’ils soient en bonne santé.
Une fois que j’ai été convaincu et que j'ai compris tout ce que cela impliquait,
il a été très facile pour moi de décider de passer à l’action.
Il y a 10 ans, je me suis engagé au sein de la Table ronde pour la santé mentale
et le stress en milieu de travail. Je suis donc impliqué personnellement depuis
un certain temps maintenant. Notre entreprise a mis en place un programme de PAE
pour aider les employés et leurs familles, qui a été très bien reçu par notre personnel.
Il y a un ou deux ans, lors d'un forum à Ottawa, j’en ai profité pour me
soumettre à un test dépistage de la dépression. J'ai été en mesure de partager
les résultats de mon expérience avec tous les participants de la conférence et
c’est une démarche que je recommanderais à tout le monde.
Je terminerai en disant qu'il incombe aux dirigeants d’entreprises de jouer un
rôle de premier plan dans ce domaine, d’en parler ouvertement et de faire en
sorte que leurs employés sachent qu’ils comprennent toutes ces questions et
peuvent être d’un grand soutien.