
Jill Hutcheon – Présidente de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT)
« En tant que leaders, nous avons la capacité d’agir par le biais de politiques, de procédures et de programmes »
Bonjour, je suis, Jill Hutcheon, présidente, directrice générale de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail de l’Ontario.
Je suis fière de soutenir ce projet intéressant et important sur la santé mentale au travail.
Dans notre société, nous sommes de plus en plus préoccupés par les problèmes de santé mentale en milieu de travail. En fait, il est démontré que cela représente le premier facteur de perte de productivité et de rendement des entreprises.
Les impacts sur la vie personnelle sont extrêmes et sa prévalence dans notre société croît chaque jour. Comme plusieurs autres organismes, la CSPAAT n’est pas à l’abri de la croissance épidémique de la maladie mentale. De récentes estimations, provenant à la fois de notre centre de santé, de sécurité et du bien-être et du syndicat, montrent que les problèmes de santé mentale représentaient un pourcentage important du nombre de demandes de prestations d’invalidité de court et long terme. Nous avons remarqué que les problèmes de santé mentale et ceux qui y sont reliés, représentent quasiment la moitié du temps de travail de notre personnel soignant. Nous avons également identifié que le stress était l’inquiétude principale de nos employés. En collaboration avec notre unité de négociation, nous avons pris un certain nombre de mesures afin d’aborder les questions de santé mentale en milieu de travail et améliorer les résultats les mesures de retour au travail de nos employés.
Cette année, nous avons fait de la santé mentale au travail, une de nos six priorités en matière de santé, de sécurité et de bien-être. Nous continuons d’offrir aux gestionnaires, des formations afin qu’ils puissent répondre efficacement aux besoins des employés aux prises avec un problème de santé mentale. De plus, nous avons initié un programme de formation avancée par le biais de l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) afin qu’elle développe un groupe de travail restreint, composé de professionnels et des représentants des ressources humaines de QP, pour favoriser les programmes de maintien et de retour à l’emploi de notre personnel.
Nous avons aussi développé un programme d’apprentissage au sujet de la santé mentale via l’ACSM pour tous nos employés, intitulé «Healthy minds at work».
Notre centre de santé, de sécurité et de bien-être offre un large éventail de services : de l’évaluation psychologique préliminaire au soutien psychologique à l’éducation, le counselling et la référence. Et, nous avons également mis en place des politiques de soutien à l’emploi tels que les horaires flexibles et un protocole de gestion des dangers.
Mais nous ne nous sommes pas arrêtés là, nous poursuivons notre recherche afin de trouver constamment les meilleurs moyens de gérer et de favoriser, la santé mentale de nos employés. Par exemple, un dépistage précoce d’un problème de santé mentale permettrait de mettre en place plus facilement, les étapes de prise en charge suivantes telles que : offrir un accès aux ressources en santé mentale fournies par des organismes réputés comme l’Association canadienne pour la santé mentale, Great-West et le Centre de toxicomanie et de santé mentale. Et, peut-être, ce qui est le plus important, nous cherchons de manière d’éliminer la stigmatisation et les mythes associés à la maladie mentale. Le plus grand obstacle au bien-être mental est la stigmatisation liée à la maladie mentale. Des études démontrent que des personnes souffrant de blessures psychologiques et qui se sentent stigmatisés, souvent ne vont pas chercher d’aide dont ils auraient besoin. Ces travailleurs peuvent également ressentir de la honte s’ils ne peuvent pas reprendre leur ancien travail ou s’ils bénéficient d’accommodations.
Pour aider à la sensibilisation sur cette question-clé, CSPAAT collabore avec la Research Action Alliance pour comprendre les conséquences de blessures en milieu professionnel, pour éliminer les propos, les comportements et les attitudes stigmatisants au travail.
En tant que leaders, nous avons la capacité d’agir par le biais de politiques, de procédures et de programmes qui font la promotion d’attitudes positives à propos des personnes souffrant de maladie mentale.
Toute blessure n’est pas forcément visible et chacun d’entre nous peut être à une blessure près, d’être stigmatisé.
En tant que chef d’entreprise, je vous encourage à faire tout ce que vous pouvez pour réduire la stigmatisation associée à la maladie mentale. Aidez à faire des milieux de travail canadiens, les endroits les plus sains et les plus sécuritaires au monde.
Merci